Le soleil, chaud comme braise, Brûle le faîte des toits. Dans l'herbe mûrit la fraise. Promenons-nous dans les bois. Au bord des claires fontaines Nous cueillîmes bien des fois Des caresses par centaines. Promenons-nous dans les bois. Trouvons, sous la fraîche arcade, Des fourrés, des nids étroits Où l'amour se barricade. Promenons-nous dans les bois. Nul témoin ne nous regarde : Glissons-nous en tapinois ; Rions des loups et du garde. Promenons-nous dans les bois. Les oiseaux, filant leurs gammes, Disent en leur gai patois : « Ah ! le joli bois, mesdames ! » Promenons-nous dans les bois. La brise, de la lisière, Apporte un air villageois : Dansons parmi la clairière. Promenons-nous dans les bois. |
POÈME DE LÉON DUVAUCHEL MUSIQUE DE MICHEL AGNERAY |