Les oiseaux sont partis. Voici l'ombre, voici les silences nocturnes. Voici les cieux brillants d'étoiles taciturnes. Les oiseaux sont partis. Voici le blanc réveil somptueux de la lune, Voici le rayon vert tombé dans la lagune. Les oiseaux sont partis. Voici la brise morte ! Et les feuilles de l'arbre Sont rigides ainsi que des feuilles de marbre. Les oiseaux sont partis. Tout se tait dans le bois déserté de Boulogne : Pas de pierreuse, pas d'alphonse, pas d'ivrogne. Les oiseaux sont partis. Et comme un encensoir muet qui se balance, La solitude épand le parfum du silence. Les oiseaux sont partis. |
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POÈME DE ÉMILE GOUDEAU MUSIQUE DE MICHEL AGNERAY |