En voyant leurs fronts Dégarnis au faîte, Les gens au courant Les disent poètes. Leurs yeux, qui sont faits Pour d'autres lumières, Dans notre jour faux Clignent des paupières. Marchant de travers Au milieu des places, Ils vont au hasard Dans la populace. Leur âme gardant La blancheur des oies, Ils disent pardon Lorsqu'on les coudoie, Toujours indulgents À qui les offense, On les croit déjà Tombés en enfance. Ils portent des cœurs Plus grands que nature ; On n'a pas encor Trouvé leur pointure. |
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POÈME DE JEAN DE LA VILLE DE MIRMONT MUSIQUE DE MICHEL AGNERAY |