J'écris ici ces vers pour que, le soir, songeant À tous les rêves bleus que font les demoiselles, Vous laissiez sur vos yeux, placides lacs d'argent, Tournoyer ma pensée et s'y mouiller les ailes. Peut-être, près de vous assis, se rengorgeant, Quelque beau cavalier vous dit des choses telles, Qu'à votre indifférence une fois dérogeant Vous laisseriez faiblir vos froideurs immortelles. Mais sur votre éventail, voici que par hasard Incertain et distrait tombe votre regard ; Et vous lisez mes vers dont pâlit l'écriture. Oh ! ne l'écoutez pas celui qui veut ployer Votre divinité froide aux soins du foyer Et faire de Diane une bourgeoise obscure ! |
POÈME DE CHARLES CROS MUSIQUE DE MICHEL AGNERAY |