Quel est le but de tant d'ennuis ? Nous vivons fiévreux, haletants, Sans jouir des fleurs au printemps, Du calme des nuits. Pourquoi ces pénibles apprêts, Ces labeurs que le doute froid Traverse, où nous trouvons l'effroi ? Pour mourir après ? Mais non. L'éternelle beauté Est le flambeau d'attraction Vers qui le vivant papillon Se trouve emporté. Mais souvent le papillon d'or Trouve la mort au clair flambeau, C'est ainsi qu'en plus d'un tombeau La vérité dort. Ceux qui suivent retrouvent-ils Ces pensers éteints au berceau ? Quel ruisseau redit du ruisseau Les rhythmes subtils ? |
POÈME DE CHARLES CROS MUSIQUE DE MICHEL AGNERAY |