Alphonse treize, un roitelet Pas plus haut que ma botte, A, pour couronne, un bourrelet, Pour sceptre, une marotte. Dans un coin du trône tapi, Devant tous, il fait sans répit, Pipi. Oh ! oh ! oh ! oh ! ah ! ah ! ah ! ah ! Quel bon petit roi ça fait là ! La, la ! À s'amuser toujours dispos, Pourvu qu'on le nourrisse, Il se contente des impôts Levés sur sa nourrice. Son bonheur est au grand complet, Il est content, pourvu qu'il ait Du lait. Oh ! oh ! oh ! oh ! ah ! ah ! ah ! ah ! Quel bon petit roi ça fait là ! La, la ! À la gloire de Charles-Quint, L'enfant ne pense guère ; À Polichinelle, Arlequin, Il déclare la guerre. Il faut le voir, avec aplomb, Commander aux soldats qui sont En plomb ! Oh ! oh ! oh ! oh ! ah ! ah ! ah ! ah ! Quel bon petit roi ça fait là ! La, la ! Aussi, cette Majesté-là, De son peuple est l'idole ; Par malheur elle grandira, Car elle est Espagnole. Et plus tard, les « sujets loyaux » Chanteront, songeant aux maillots Royaux : Oh ! oh ! oh ! oh ! ah ! ah ! ah ! ah ! Quel bon petit roi c'était là ! La, la ! |
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POÈME DE JULES JOUY MUSIQUE DE MICHEL AGNERAY |